Née dans la lointaine province de Kai, au Japon. Le berceau des origines de sa race et encore aujourd'hui le seul endroits où la race est réellement démocratisée malgré sa rareté grandissante. Son père, Ryu, était un chien de chasse très célèbre et dont les exploits commençaient à atteindre les provinces environnantes. Son maître, désirant continuer sa ligné, le fit reproduire deux fois avec la même chienne à deux ans d'intervalle. La première portée fut constitué de trois mâles, deux bringé rouge ( Aka-Tora ) et un bringé ( Chu-Tora ). Ils devinrent très vite aussi talentueux que leurs père et se firent très vite une réputation à leurs tour. La seconde portée fut quant à elle une vraie déception. Elle était constituée de quatre chiots, deux mâles morts nés et deux femelles vivante, bien que l'une d'elle était particulièrement petite et faible. Les deux femelles étaient bringées noires ( Kuro-Tora ) et furent pas nommées avant plusieurs mois, le temps de leur trouver un nouveau maître – puisque que leur éleveur ne voulait garder que les fils de Ryu. Trois mois passèrent durant les quelques elles ne virent leurs père qu'une seule et unique fois, alors que leurs frères étaient en train de se moquer d'elles. Ils les disaient inutiles et être un déshonneur pour leur famille. Ryu avait alors débarqué pour les chasser et l'aînée des filles, sans détour c'était mis à lui parler comme si elle le connaissait depuis toujours.
- Père ! Dites à nos frères d'arrêter de dire que nous avons désonorer notre famille !
- Je ne peux pas, avait simplement répondu son père.
- Pourquoi ?
- Car c'est vrai.
La petite avait alors marquée un temps d'arrêt avant de montrer les crocs à son paternelle, tout en setenant son regard et lui répondant.
- Dans ce cas je vous prouverais le contaire !

L'aînée, trouva par la suite très facilement un nouveau propriétaire et lui fut confié au bout de trois mois. Elle fut nommée Kikyo, en hommage à la fleur du même nom poussant des montagnes. Il espérait, avec ce nom, pouvoir lui donner la force de cette plante pour braver les obstacles les plus rudes. Cet homme était lui aussi un chasseur, un bon ami du propriétaire de Ryu, à qui il en avait d'ailleurs beaucoup voulu de vouloir vendre les deux femelles. Kikyo en particulier. Il était persuadé que la jeune chienne deviendrait une bien meilleure chasseuse que ses frères aînés et pourrait même, avec un bon entraînement, devenir très rapidement de la même trempe que son père. Quant à sa jeune soeur elle trouva elle aussi un foyer en tant que chien domestique et fut nommé Chinmi en raison de sa santé toujours aussi fragile et de son naturel délicat.

Kikyo commença son entraînement en tant que chien de chasse dès qu'elle fut adoptée. Soit à trois mois. Autant dire que cela pouvait s'apparenter à de la maltraitance animal, pourtant, ce traitement développa la détermination et l'agressivité de la jeune chienne. Pour commencer il l'habitua au bruit du fusil en la gardant le plus près du canon lorsqu'il tirait. Il fit cela jusqu'à ce que Kikyo, plus agacée qu'apeurée, ce mit à mordre le dit fusil. Cela continua avec plusieurs séances de courses à pied par jour, non sans un bon coup de bâton si l'homme estimait que sa chienne ne courrait pas assez vite ou s'essoufflait trop vite. En parallèle à l'heure des repas, il avait pour habitude de remplir une énorme cuve d'eau avec seulement une palette en surface et des bouts de viandes au fond de l'eau. Si Kikyo voulait gagner sa pitance elle devait donc plonger pour aller chercher la viande et remonter sur la palette pour manger. Et si la Kai Ken avait le malheur de vouloir ce rebeller elle avait droit à une bonne correction au bâton. Cela continua jusqu'à ses un an. Jusqu'à ce que son maître soit invité à une partie de chasse avec le propriétaire de Ryu et de ses frères. L'homme ne désira pas l'emmener avec lui et il la laissa aux bon soins de leurs voisins – qui au passage n'appréciaient pas du tout la méthode d'apprentissage qu'il employait. Donc au lieu de laisser Kikyo dormir dehors ils la firent entrer chez eux. Autant dire que cela la déstabilisa et qu'au début il fut difficile pour le couple de lui faire passer le pas de la porte et au bout de quelques minutes la chienne couinait déjà pour pouvoir ressortir. Elle devint tellement infernale qu'ils décidèrent à contre coeur de l'attacher dehors, ce qui bien sûr ne lui plus pas non plus et durant l'heure elle avait déjà réussit à enlever son collier. Aussitôt cela fait elle courut jusqu'à son ancienne maison qui était déjà vide. Pour retrouver son maître la chienne remonta la piste olfactive qui menait jusqu'à la forêt. Dans les odeurs canines elle ne dépista que celle de son père et celles de ses frères. Enfin elle allait pouvoir leur prouver qu'elle valait autant qu'eux ! Même Chinmi aurait pu le faire si seulement sa santé avait été meilleur.
Mais tout ne se passa pas comme prévus, que ce soit pour elle ou pour les chasseurs. L'un de ses frères les avaient aiguillés sur la piste d'un sanglier un peu trop gros pour seulement quatre chiens et deux chasseurs et ils durent se regrouper dans une sorte de cavité dans le sol, tout en coupant par par une rivière pour dissuader la bête de les suivres. Tous étaient blessés et aucun n'avait la force de revenir en ville pour aller chercher des secours. Heureusement pour eux que Kikyo les retrouva, à la tomber de la nuit. Grâce à elle il n'y eu aucun mort. Sous les ordres de son maître elle était partie chercher les voisins, sensés l'hébergé. En voyant le pelage taches de sang de la chienne et son agitation ils comprirent immédiatement que quelque chose c'était passé et ils appelèrent les secours. La Kai Ken les guida en pleine nuit dans la forêt jusqu'à l'abri où les blessés c'étaient réfugiés. Tous furent évacué et les secouristes acceptèrent même que la jeune chienne monte dans l'ambulance pour rester avec son maître. L'homme en ressortit deux mois plus tard avec une prothèse à la place de la jambe droite et une énorme cicatrice sur le visage. Mais cela ne l'empêcha pas de continuer son entraînement et de lui faire faire ses premières vraies chasses. En compagnie de son père parfois qui plus ai. Celui-ci, impressionné par le courage qu'avait eu sa fille en "désobéissant" à son maître quand il lui avait dit de rester avec les voisins pour aller les chercher en pleine forêt, commença à lui donner quelques conseilles et à son tour Kikyo commença à ce forger une réputation. Réputation déjà faite par le sauvetage des chasseurs, mais elle se fit connaître dans le domaine de la chasse.
Elle devint la prunelle des yeux de Ryu et lorsqu'elle avait du temps libre elle prit pour habitude d'aller lui rendre visite. Elle avait restaurée l'honneur de sa fille en prouvant que la portée dont elle était issue n'était pas inutile. Même si son maître était très dur avec elle, elle l'aimait tout de même énormément, tout comme elle aimait sa vie au Japon. Mais Guyapi Island commença à se faire connaître et la rumeur disait que malgré le grand nombre de chiens déjà sur place ils gardaient un certain problème avec les animaux herbivores. Son maître décida de déménager là-bas. Kikyo n'avait aucune envie de partir et la veille de son départ ( le jour même où elle l'avait aprit ) elle partit rejoindre son père pour lui en parler. Elle lui expliqua sa situation, qu'elle ne voulait pas partir et le supplia de l'aider. Mais il lui répondit tout autre chose. "Tu auras deux ans très bientôt, tu es en train de devenir une adulte, il faut que tu prenne ton indépendance." Autant dire que cette réponse ne plut pas du tout à la demoiselle qui riposta "Mais frères n'ont jamais prit leurs indépendances !". Son père lui aussi répondit du tac au tac "Tes frères sont faibles ! S'ils avaient eu ne serait-ce qu'un centième de ton courage ils auraient cherchés à quitter cette maison, quitte à devenir sauvage. Au lieu de quoi ils profitent de l'hospitalité de leur naisseur en permanence. Ils ne sont jamais sortit de cette maison seuls, pas comme toi qui, dès que tu le peux, t'enfuis pour partir vagabonder à droite et à gauche voir même jusqu'à aller chasser seule. J'ai eu tort de ne pas t'avoir laissé ta chance lorsque tu étais petite." Il marqua une pause durant laquelle il la détailla de la tête aux pattes : "Je deviens vieux, bientôt je devrais prendre ma retraite. Peux être même que j'aurais déjà rejoins n'aux ancêtres lorsque tu reviendras, si seulement tu reviens ... ceci est donc mon dernier voeux pour toi. Kikyo ... De toute ta fratrie tu es ma plus digne descendante, tu es très certainement une des plus dignes de toute notre lignée, alors tu iras de l'autre côté de l'océan. Tu traverseras la mer sans peur de découvrir cette île et ses habitants et tu forgeras de nouveau une réputation, celle de meilleur chien de chasse. Tu feras briller notre ligné comme tu l'as faite briller ici et tu montreras aux bâtards comme aux chiens de race que notre famille est une des plus honorables qu'ils n'auront jamais la chance de rencontrer. Rend les aussi jaloux que les paysans de notre régions de ne pas être de ton sang et prouve leur que malgré la rareté de notre race nous sommes respectables. Et si c'est seulement possible, je veux pouvoir entendre tes exploits depuis ce côté de l'océan et te voir couvrir notre ligné de gloire !" Un long silence s'en était suivi. Kikyo en était sans voix, mais elle avait vite reprit ses esprits. "Je comprends. Je ferai tout pour honorer notre ligné de l'autre côté de l'océan, je ne vous décevrez pas père !".
Le lendemain elle était la première à monter dans le camion de déménagement. Dans la journée son maître et elle prirent le bateau et après plusieurs jours de traversés ils arrivèrent enfin. Kikyo fêta ses deux ans en arrivant sur l'île, elle ne connaît personne, pas même les environs de chez elle, mais elle compte bien découvrir cette île et honorer la volonté de son père.