Au début c'était une simple sortie, loin de la ville et du boucan infernale de celle-ci. La chienne monta sans broncher dans l'espèce de machine roulante dénommé "voiture" par les bipèdes, le voyage fut rapide pour Tinini qui en avait profité pour faire un petit somme. Enfin ils arrivèrent, le soleil était à son apogée, ils mangèrent, jouèrent enfin jusqu'à là tous ce passait bien, trop Bien... Puis, encore une fois, la chienne ébène avait perdue ses maître. Enfin Elle s'était enfuit, jouant d'une ruse dont elle seule avait le secret, courant à l'opposer de ses bipèdes dont les derniers mots déformer par le vent furent " Tinini, Nini, nini... Revient...!"
Nini courait à toute vitesse sans faire attention à ce qui se trouvait autour d'elle ; le vent qui s'engouffrait dans son pelage de jais lui procurait des sensations d'une jeunesse qui commençait peu à peu à s'éteindre, laissant place aux quelques premiers poil grisonnant, par-ci par là.
La chienne dut, finalement s'arrêter, le souffle court, elle s'effondra dans l'herbe et profita de cet instant calme ou rien ne semblait pouvoir la déranger. Peu à peu elle reprit ses esprits, se redressa, les sens en alertes : ça sent le chien, pensa t-elle. Elle fit quelques pas hésitant, ne sachant plus ou aller, ne sachant pas d'où elle venait.
Enfin Tinini redressa sa tête, se sentant observer, elle scruta longuement l'horizon puis, d'un ton assurer mais amicale, lâcha :
"Bonjour, je suis désolée de vous déranger par une si belle journée..."